Lac Léman (Navigation)

Où et comment naviguer sur le Léman ? Voilà une question à laquelle il est difficile de répondre. Tout le Léman se prête à la voile, mais on peut quand même faire quelques remarques:

Le Petit-lac, partie la plus étroite entre Genève et Nyon est plus tactique. Il y a généralement moins de vagues. De bonnes thermiques permettent une jolie navigation…En été, un certain trafic de et vers Genève oblige à être attentif.
Le golfe de Coudraie offre des possibilités de mouillage. Certains ports (Yvoire, Tourronde, Nyon, La Rade de Genève,…) méritent une escale.

Dans la partie la plus large, entre Lausanne et Evian, on peut se croire en mer…
Par temps brumeux ou très chaud, on ne voit pas la rive opposée.
Une traversée peut prendre plusieurs heures et il ne faut pas le négliger.
Par temps de Bise ou de Vent, on peut rencontrer des creux de 1m50 ou plus.
Plus couramment, les airs varient d’une côte à l’autre parfois du tout au tout. Il n’est pas rare de partir vent arrière et de finir au près.

Dans le Haut-lac, la partie évasée qui va jusqu’à l’embouchure du Rhône, il n’est pas rare de rencontrer de la « houle-morte », grosses et longues vagues creusées plus à l’Ouest.
Dans les petits airs, il est assez désagréable de se faire ballotter quasiment à l’arrêt…

Les voiles se déventent sans cesse et on y laisse vite ses nerfs !
La Vaudaire, « tombant » de la plaine du Rhône, permet de beaux bords.
Les périodes de chaleur en juillet et août ne sont pas idéales pour la voile. Les airs tombent souvent entre 11 heures et 16-17 heures.

Des orages se forment qui peuvent être violents, mais qu’on voit arriver.
D’innombrables régates ont lieu d’avril à octobre. De l’Optimist au vieux gréement, en passant par le cata, sans oublier la reine de courses lémaniques: le Bol d’Or.
Cette traversée aller-retour dans la longueur (près de 120 kilomètres) est chaque année un événement majeur dans la région.

Combat au sommet entre les grandes équipes et leurs protos, le Bol d’Or est aussi une régate familiale et bon enfant.
A vivre une fois dans sa vie. Voir aussi le site www.boldor.ch.

Une partie des rives est – hélas – privée.
On ne peut donc aborder n’importe où, en particulier entre Versoix et Morges et entre Lutry et Vevey (côté France, il me semble que c’est moins le cas).
On a le droit de mouiller, mais pas de mettre pied à terre.

La Compagnie Générale de Navigation (CGN) exploite une vingtaine d’unités.
Les plus grosses font 60 mètres de long et transportent jusqu’à 1600 personnes.
Sauf à la hauteur de Lausanne, Evian et Thonon, ainsi que Nyon et Yvoire, ces bateaux à roues ou à hélice longent les côtes avec de fréquents arrêts.

En navigant au large, vous êtes rarement dans leur route.
Par contre, aux abords des ports, il faut être attentif. Ne pas rester à proximité des débarcadères, la taille de ces bateaux ne permettant que peu de manœuvres d’évitement.

Petites embarcations: méfiez-vous des vagues du sillage en général et des remous près des embarcadères.
Toutes ces unités sont équipées de radar en cas de brume.