L’un des plus grands projets de surveillance des
animaux fête un anniversaire :
depuis 40 ans, des milliers de
bénévoles recensent à la mi-janvier
les oiseaux d’eau dans
toute l’Europe.
Un demi-million de canards, de grèbes, de
goélands et de mouettes sont ainsi dénombrés chaque année
en Suisse. Ces données ont permis de délimiter des réserves
et de réglementer la chasse dans une perspective de durabilité.
En fait, l’histoire des recensements d’oiseaux d’eau avait commencé
plus tôt.
Au début des années cinquante déjà, quelques ornithologues
engagés ont
recensé les oiseaux d’eau sur différents plans d’eau
européens. Sur la base de
ces expériences, les recensements internationaux des oiseaux d’eau
ont été
fixés en 1967 à la mi-janvier – le premier programme de surveillance
des
effectifs d’oiseaux à l’échelle européenne était
né. Aujourd’hui, le programme
s’est étendu au-delà des frontières européennes.
En Afrique et en Asie, de plus
en plus de pays participent au projet. Les résultats sont centralisés
par
Wetlands International, une organisation internationale pour la protection des
zones humides.
A la mi-janvier, les oiseaux d’eau se laissent particulièrement
bien dénombrer
car ils se réunissent en grandes troupes dans leurs quartiers d’hiver
alors
qu’en période de nidification, ils se répartissent sur d’innombrables
plans
d’eau, souvent dans des régions difficilement accessibles. La plupart
des
oiseaux d’eau observés en hiver en Suisse viennent du nord ou de
l’est de
l’Europe. Les quelque 150’000 fuligules morillons, hôtes hivernants
les plus
fréquents en Suisse, proviennent surtout de Russie. Un individu bagué
venait
même de l’est de la Sibérie, à 8’000 km de la Suisse.
Cependant, il y a aussi
des espèces qui choisissent le chemin inverse : la plupart des 20’000
à 25’000
nettes rousses comptées chez nous viennent d’Espagne.
Cela se passe le 13 et 14 janvier 2007.
Source: vogelwarte.ch